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Dans un cadre authentique

PASCALE ET GILLES MOUSQUES, LES DERNIERS QUINCAILLIERS D'ANNECY

essorsavoyard Installés au 37 avenue du Parmelan depuis plus de 10ans, Gilles et Pascale Mousques sont les derniers des Mohicans. Cultivant une simplicité et un désir de rendre service à toute épreuve, ils proposent, dans leur boutique (qui est restée inchangée depuis 1956) solutions et conseils personnalisés pour toute la maison autour des plus grands classiques comme des meilleures innovations.

 

Ils sont ce que l'on appelle une espèce en voie de disparition. À l'heure ou les grandes surfaces de bricolage et de produits pour la maison s'étendent à n'en plus finir, Pascale et Gilles Mousques (prononcer "mousquesse") tiennent la dernière droguerie-quincaillerie d'Annecy.

Portrait de résistants.

Dès que l'on franchit la porte de la droguerie-quincaillerie du Parmelan, à Annecy, deux choses surprennent. Dans le bon sens du terme. D'abord l'odeur - mélange enivrant de savons, de cires et de parfums de maison -, puis la poignée de main, franche, et le sourire (non moins chaleureux) des patrons, Pascale et Gilles Mousques. Il suffit d'ailleurs de les entendre parler quelques secondes de leur boutique et de leur commerce (celui des produits de la maison, du jardin et de bricolage) pour en avoir le coeur net : ces deux-là adorent ce qu'ils font. Et transmettent avec une simplicité déconcertante leur joie de travailler à leurs clients.

D'abord la puériculture.

Pourtant, rien ne prédestinait cette Savoyarde pur sucre et ce Sudiste d'origine (qui a perdu son accent il y a bien longtemps) à être des "droguiers-quincailliers" reconnus. En effet, alors trentenaires, la première boutique qu'ils ouvrent à Annecy est un magasin de... puériculture. « C'était au tout début des années 1980, se souvient Pascale, petite blonde dynamique aux cheveux frisés. On était installés rue Carnot et cela s'appelait Annecy Bébé. » « On n'était pas spécialement branchés enfants, complète son mari, un grand gaillard au calme à toute épreuve, mais ça s'est fait comme ça. Et ça nous a bien plu.».

Pendant un peu plus de vingt ans, dans une artère qu'il qualifie de « théâtre urbain », le couple fait le bonheur des nouveaux parents annéciens et tisse avec eux des relations privilégiées. Jusqu'au jour ou le propriétaire des murs leur annonce son intention de vendre. C'est à ce moment-là - grâce au bouche à oreille et à leur réseau de clients -, que les Mousques apprennent que la fameuse quincaillerie Majérus du Parmelan est en vente. Pour eux, une nouvelle aventure commence.

« Les meubles, l'atmosphère, les produits... »

« La première fois que j'ai visité cet endroit, se remémore Pascale en parlant de son chez-elle, j'ai tout de suite eu un coup de foudre. Les meubles, l'atmosphère, les produits... Tout avait l'air si authentique. On aurait dit que la boutique avait une âme. »

Et pour cause. Ce magasin, tenu par le père puis par le fils Majérus, existe depuis février 1964. Et il n'a presque jamais été transformé. « On était sur la même longueur d'onde. Du coup, on n'a pas hésité très longtemps », sourit Gilles.

Après une brève phase de transition et une collaboration de trois mois avec l'ancien patron, les nouveaux tauliers se lancent dans le grand bain en 2003. Et rapidement, la mayonnaise prend avec la clientèle. Ce qui provoque la réussite de leur entreprise tient en quelques mots : un conseil pertinent, une volonté farouche de rendre service et un accueil toujours agréable.

« On est des commerçants au plus profond de nous, explique Pascale Mousques, dont l'envie de satisfaire ses visiteurs semble inscrite dans son ADN. J'aime le contact avec les gens, ça m'a toujours plu. Et ici, où on me demande quand même souvent des produits rares tels que des filtres à liqueurs ou de la lessive au poids, je m'éclate. »

Au point que la phrase « heureusement que vous êtes là » fait désormais partie des grands classiques de la maison. Plus réservé, son mari passe davantage de temps dans la réserve, où il trie et range ses palettes. Ce qui ne l'empêche pas d'être très apprécié des syndics d'immeubles, partenaires réguliers de la droguerie-quincaillerie. Enfin, preuve qu'il complète parfaitement son épouse, il ne rechigne jamais à livrer planche à repasser et autres matériels volumineux tout en débarrassant les clients de ce dont ils ne se servent plus.

55 ans de collaboration.

Ultimes commerçants dans leur domaine à Annecy depuis que Weldom (anciennement Decouz) a fermé ses portes place François-de-Menthon, les époux Mousques - que des gens prennent encore parfois pour les Majérus -, revendiquent avec fierté leur image de "commerçants de proximité". « Ça fait 55 ans qu'on est ensemble et qu'on travaille de cette façon, aussi bien rue Carnot qu'ici, clame Pascale. Alors autant dire que ce n'est pas maintenant qu'on va changer notre façon de faire. »

JEAN-BAPTISTE SERRON

Source : L'Essor Savoyard

 

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